Athlètes olympiques, réussites d’hier et d’aujourd’hui.
Bordeaux et sa métropole leur font honneur
Alors que la France et sa capitale s’apprêtent à organiser les XXXIIIe Jeux olympiques et Jeux paralympiques de Paris 2024, la métropole bordelaise se mobilise pour fêter cet événement exceptionnel qui marque le retour de la flamme olympique sur notre territoire.
La Commission Sport de l’association La Mémoire de Bordeaux Métropole a mené une action d’envergure qui a permis d’établir un lien inter-générationnel entre les champions d’aujourd’hui et d’hier et des établissements scolaires de la Métropole (écoles primaires et collèges).
Quasiment depuis la rénovation des Jeux olympiques voulue par le Baron Pierre de Coubertin (Athènes 1896, Paris 1900, Londres 1904…), la jeunesse bordelaise a su vivre à l’heure olympique grâce à la presse quotidienne ou sportive. Des sportifs et plus tard des sportives de notre région ont contribué à cette effervescence internationale suscitée par une jeunesse pacifique.
Tout un travail d’historien serait à poursuivre ou à compléter à partir de la documentation déjà rassemblée par La Mémoire de Bordeaux Métropole. Qui sait que le bordelais Charles Cazalet (1858-1933), président de la puissante Union des Sociétés de Gymnastique de France, accompagna la forte délégation des gymnastes français aux Jeux olympiques de Londres (1904) ?
Qui connaît aujourd’hui Fernand Gonder (1883-1969) qui améliora à deux reprises le record du monde du saut à la perche ? Une première fois en juin 1904, à Paris, et la seconde fois le 6 août 1905 au Parc Vélodrome de Bordeaux. Il avait découvert cette discipline au cours de son service militaire, au camp de Saint-Médard en Jalles. Sous les couleurs du SAB, il fut sacré champion de France peu après. Avec un saut à 3m50, Gonder fut médaillé d’or aux Jeux olympiques intermédiaires d’Athènes (1906), voulus par les dirigeants du Comité olympique grec pour fêter les 10 ans des Jeux olympiques modernes. Il avait également participé aux Jeux Olympiques de Stockholm (1912).
A ces mêmes Jeux olympiques de 1912, qui sait que Daniel Lawton sociétaire de la SAV Primrose, qui dispute les championnats de France de tennis de 1902 à 1913, fut retenu pour la compétition en double (Stockholm, 1912) ? Aux Jeux olympiques d’Anvers (1920) Daniel Lawton est à nouveau sélectionné en double avec pour partenaire un autre bordelais, Jean Samazeuilh, échouant au second tour contre une paire sud-africaine. Jean Samazeuilh avait été éliminé en simple par Charles Winslow, l’un des deux sud-africains, futur médaillé de bronze en simple. Aux Jeux olympiques de Mexico (1968), après la victoire de Colette Besson (1946-2005), qui remporte la médaille d’or du 400 mètres, le 16 octobre 1968, un journaliste de Sud-Ouest titre : « Le grand-père olympique de Colette Besson a gagné sa médaille d’or en… 1906 » (S.-O, 10 décembre 1968, p. 14).
Après l’entrée en scène des jeunes femmes dans l’Olympisme moderne, qui fut un long combat culturel, l’humanisme sportif s’est affirmé avec force grâce aux Jeux paralympiques, cet autre combat culturel contre les préjugés gagné par étapes successives (1948, 1960…). Ici, la mémoire vivante prend le relais de l’histoire.
Nous avons souhaité enrichir ce dialogue entre les générations. C’est donc en creusant cette dynamique du lien entre les générations de sportifs et la transmission d’expériences exceptionnelles, que la commission Sport de La Mémoire de Bordeaux Métropole a concrétisé avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre prochains.
A travers son travail de collecte et de sauvegarde de la mémoire, la commission a ainsi recueilli depuis 1987 les témoignages de nombreux athlètes locaux ayant participé aux jeux olympiques. En 2024, elle en a sélectionné 9 qui ont pu, au regard de leurs disponibilités, s’engager dans ce projet :
- Francis Gonzalez ( Athlétisme, Jeux Olympiques de Munich et Montréal)
- Lionel Lacaze (Lutte gréco-romaine, Jeux Olympiques de Munich et Moscou)
- Francis Demarthon (Athlétisme, Jeux Olympiques de Munich et Moscou)
- Jean-jacques Rebière (Cyclisme sur piste, Jeux Olympiques de Montréal et Moscou)
- Jean-Jacques Boussemart (Athlétisme, Jeux Olympiques de Los Angeles)
- Franck Dumoulin (Tir, Jeux Olympiques de Sydney)
- Stéphanie Possamaï (Judo, Jeux Olympiques de Pékin)
- Virginie Arnold ( Tir-à-l’arc, Jeux Olympiques de Pékin)
- Damien Tokatlian (Escrime Fauteuil , Jeux Paralympiques de Londres, Rio et Tokyo)
L’ensemble de ces personnalités nous ont dévoilé dans des interviews filmées leur histoire, leurs réussites, leurs échecs et bien évidemment leur expérience olympique. Nous avons utilisé ces témoignages pour créer un portrait court de chacun de ces athlètes. Enfants ou adolescents, il ont tous fait le choix de pratiquer un sport qui les a menés jusqu’à une participation aux jeux olympiques et paralympiques. Une participation qui parfois les a conduit à la médaille, mais qui, dans tous les cas, les a transformés. Notamment parce que les jeux olympiques et paralympiques ne sont pas déconnectés du contexte géopolitique de nos sociétés.
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Un travail collaboratif a été mené avec des établissements scolaires de Bordeaux et de Bordeaux Métropole, avec l’Académie de Bordeaux et la Ville de Bordeaux. Les élèves d’écoles primaires et de collèges se sont emparés de ces portraits, se sont imprégnés du parcours des athlètes et, accompagnés par leur équipe éducative, se sont improvisés apprentis journalistes en les interviewant à leur tour.
Nous sommes intervenus à l’occasion de la Semaine Olympique et Paralympique (SOP) à l’école organisée par la Ville de Bordeaux, en coordination avec l’Éducation Nationale, l’Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré (USEP gironde) et le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS 33) page sur le site de la Ville de Bordeaux
Et nous sommes directement allés à la rencontre des élèves avec les athlètes dans les établissements scolaires de la métropole à Bordeaux, Lormont, Gradignan, Bruges, Mérignac et Le Bouscat.
